Month: October 2018

Le nombre de médecins agressés en augmentation

Le nombre de médecins agressés en augmentation

Plus de 1000 médecins ont été violentés en 2017 selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM). C’est un record. Quelles sont les conséquences de cette insécurité et quelles solutions sont proposées ?

            Les médecins n’ont jamais été autant agressés qu’en 2017

1035 médecins ont été agressés verbalement ou physiquement en 2017. C’est la première fois que le cap des 1000 agressions est dépassé depuis la création du CNOM. En 2009, on comptait seulement 512 agressions. Ce nombre a donc doublé en moins de 10 ans. Longue queue dans la salle d’attente, tension, énervement, les violences se multiplient à l’encontre des praticiens. 61% des médecins agressés sont des généralistes, souvent en cabinet libéral. À l’image du docteur Pierre Goidin agressé puis harcelé par une bande de jeunes à qui il avait demandé de faire moins de bruit devant son cabinet. Il témoigne pour le Parisien. On note aussi que 51% des agressés sont des femmes, un chiffre en constante augmentation.

Dans 50% des cas, ce sont les patients eux-mêmes qui en viennent aux mains avec leur médecin. Mais dans 15% des cas, c’est l’une des personnes accompagnant les patients qui est l’agresseur !

            Des conséquences pour les patients

 

Le Parisien relate l’expérience traumatisante vécue par un médecin à Dunkerque fin 2017. Un patient lui a asséné un coup de poing au visage en pleine consultation. Elle affirme ne plus vouloir s’installer seule dans un cabinet après cet évènement. Plus globalement, de telles conduites peuvent amener les médecins à exercer dans le stress, avec le risque que des erreurs soient commises. Ou pire les médecins peuvent être dissuadés de s’installer dans certaines zones ou arrêter les visites à domicile. Les autres patients présents aux moments des agressions peuvent aussi être choqués, c’est ce qu’explique dans le Parisien un médecin agressé.

            Les médecins agressés en demande de solutions

 

C’est pourquoi, Alain-Michel Ceretti, président de France Assos Santé insiste : « On se doit de protéger nos médecins ». Face aux conséquences sur les patients de la recrudescence d’agressions sur les médecins, il faut agir. Certains proposent de mettre en place l’application Reporty qui met en contact constamment médecins et policiers. D’autres espèrent un investissement de l’État dans des caméras de vidéo-surveillance. La présence d’agents de sécurité pourrait être une autre solution. Elle présente l’avantage de stopper toute initiative d’agressions à l’encontre d’un médecin. De plus, il est possible pour les médecins d’employer un agent seulement pour une durée déterminée (quelques heures ou quelques semaines, pour les périodes de rush).

Ainsi, les médecins font face à un problème sérieux de sécurité. Même si ces agressions ne concernent pas tous les médecins, il est primordial de résoudre ce problème rapidement. En effet, le rôle des médecins est important pour la santé des patients.

Des agents de sécurité à l’école ?

Des agents de sécurité à l’école ?

Une actualité dérangeante à l’école

Jeudi 18 octobre, un adolescent de 16 ans braquait sa professeure devant une classe entière pour qu’elle le note « présent ». L’agression s’est déroulée dans un lycée de Créteil, avec une arme à feu factice, mais cet épisode n’est pas isolé dans les écoles. La forte médiatisation de cette affaire a poussé d’autres enseignants à s’exprimer sur des expériences similaires, via le hashtag #PasDeVagues. Ainsi, le directeur d’un lycée du Havre a décidé de poursuivre en justice quatre adolescents de 15 ou 16 ans. Ces derniers avaient, comme à Créteil, menacé leurs professeurs avec de fausses armes. Des agents de sécurité à l’école pourraient peut-être éviter ce genre d’événements et de violences.

Le hashtag #PasDeVagues a levé le voile sur le traitement de ce genre d’affaires dans les écoles. Les directions pédagogiques étouffent souvent les affaires, et poussent les enseignants au silence. D’après la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance), 442 incidents sont signalés chaque jour dans les établissements français. 40% relèvent de la violence verbale, 30% de la violence physique, et qui sait combien ne sont pas déclarés.

Des mesures du gouvernement pour l’école

L’importance des révélations sur les réseaux sociaux a poussé le gouvernement à prendre des mesures pour remédier à ce climat hostile dans les écoles. La solution de long terme réside véritablement dans l’éducation des jeunes. Mais il faut prendre des mesures provisoires pour rassurer le corps enseignant, les élèves et leurs parents, et assurer leur protection immédiate. Ainsi, les  forces de l’ordre prendraient place dans les écoles, avec accord des chefs d’établissement. Les quartiers bénéficieront de mesures de protection personnalisées. Il faudrait donc des représentants des forces de l’ordre physiquement présents dans les écoles, les technologies n’étant pas suffisantes.

Faire appel à des agents de sécurité à l’école, une solution ?

Mais l’utilisation des forces de l’ordre publiques a un coût que le gouvernement ne pourra pas forcément supporter. Des policiers dans les écoles permettront d’apaiser les esprits, mais à long terme, l’Etat ne pourra pas les maintenir. Le secteur privé de la sécurité pourrait donc intervenir, comme il le fait déjà dans d’autres secteurs pour épauler la sécurité publique. En effet, ce secteur en plein essor convainc de plus en plus les Français. L’opinion publique pourrait donc l’accepter dans les lieux d’enseignement. Bien sûr, les besoins varieront selon les établissements et les périodes. Heureusement, il ne faudra pas un agent de sécurité partout et tout le temps. Des plateformes comme OProtect pourraient permettre aux écoles, lycées, universités, de disposer d’un ou des agents de sécurité quand ils le souhaitent, pour la durée de leur choix.

La sécurité dans les stades

La sécurité dans les stades

Mouvements de foules, sécurité des tribunes, hooliganisme, et maintenant terrorisme… La sécurité dans les stades pose de plus en plus de problèmes. Quelles réactions et quelles mesures sont prises pour contrer ce phénomène ?

            Un vieux problème qui s’aggrave aujourd’hui,

La sécurité dans les stades n’est pas un problème récent. Depuis l’existence de grandes manifestations sportives, les stades sont exposés. Dès le 5 avril 1902, l’effondrement d’une tribune à Glasgow en Écosse fait 26 morts. Le 23 mai 1964, un mouvement de foule dans un stade à Lima après un but refusé engendre la mort de plus de 300 personnes. Plus récemment, la tragédie de Hillsborough en Angleterre le 15 avril 1989 ont marqué les esprits et restent gravés dans la mémoire des passionnés de football.

Les dangers sont alors les mouvements de foules, les bagarres très violentes entre hooligans et les effondrements de tribunes. Mais depuis le milieu des années 2000, le terrorisme est devenu un nouveau risque dans les stades. En témoignent, les tentatives d’attentats dans l’enceinte du Stade de France à Saint-Denis le 13 novembre 2015. Pour tous ces risques, la sécurité dans les lieux publics est devenue un enjeu majeur pour les États et les organisateurs d’évènements.

            Des réponses pour apporter de la sécurité dans les stades,

Les États se sont rapidement investis dans les problèmes de sécurité des stades. Margaret Thatcher engage une lutte contre les hooligans. La France fait voter des lois sur la sécurité des stades après le drame de Furiani (loi « Bredin » en 1992). L’Union Européenne et Interpol propose quant à eux une coopération internationale en matière de sécurité des évènements sportifs. Les organismes de football mettent aussi en place des règlements de sécurité. La FIFA et l’UEFA imposent en effet des règles précises quant à la sécurité dans les stades.

De manière générale, ces réglementations imposent des contrôles fréquents de la qualité des infrastructures et un renforcement conséquent des contrôles à l’entrée et du nombre d’agents de sécurité dans les stades. La présence d’agents de sécurité au Stade de France a peut-être permis d’éviter un drame par exemple. Les agents de sécurité sont de plus en plus demandés dans les stades et l’entreprise OProtect propose par exemple leur réservation en instantané.

             Mais encore aujourd’hui, la sécurité est loin d’être totale

Ainsi, la sécurité des stades étant exposée à de nombreux risques, les organisations territoriales, policières et sportives tentent d’apporter des réponses. La règlementation est aujourd’hui très forte et les agents de sécurité sont de plus en plus nombreux. La qualité de la sécurité des stades lors de la coupe du monde 2018 en Russie est d’ailleurs un signal positif. Mais les débordements de supporters ou les problèmes d’infrastructures continuent. En témoigne l’effondrement d’une barrière dans le stade d’Amiens le 30 septembre 2017. Le problème n’est pas encore résolu, les États et les organisations sportives doivent continuer leur travail.

Les enjeux de la sécurité pour les JO 2024 à Paris

Les enjeux de la sécurité pour les JO 2024 à Paris

Ville hôte des JO de 2024, Paris sera confrontée à deux grand défis majeurs : celui de la mobilité, et celui de la sécurité. L’aménagement du Grand Paris Express et du CDG Express règleront les problèmes de mobilité. La sécurité, quant à elle, sera le fruit d’une coopération entre l’Etat et les acteurs privés, entre les moyens humains et les nouvelles technologies.

La France face à une organisation qui débute dès aujourd’hui

Assurer sécurité d’un tel évènement n’est pas une mince affaire, et il faut donc commencer les réflexions et l’organisation dès aujourd’hui. Il faut profiter des six ans d’avance pour perfectionner au mieux les dispositifs mis en place. La planification débute dès 2018, et la mise en œuvre des moyens pensés sera effectuée par le Centre de commandement de la sécurité olympique, dès 2022.

La France avait en effet fait valoir ses compétences en matière de sécurité pour appuyer sa candidature. Elle avait déjà fait ses preuves en matière de sécurité lors de l’euro 2016. 90 000 personnes avaient garanti la sécurité lors de 51 matchs. Parmi eux, 10 000 militaires de l’opération Sentinelle. Mais pour les JO 2024 à Paris, cela va être une autre paire de manches.

Une coopération forte entre l’Etat et la sécurité privée pour les JO 2024 à Paris

L’Etat ne suffira pas à assurer la sécurité de l’évènement, selon les experts. Le secteur privé viendra donc en aide, ayant déjà fait ses preuves après les divers attentats en France ces dernières années. Il s’est également montré réactif lors de l’Euro 2016. Les services privés épaulent de plus en plus l’Etat en matière de sécurité. En effet, d’après l’Atlas 2012, Panorama économique du marché de la sécurité, il y a autant d’agents de sécurité privée que de fonctionnaires de la police nationale, municipale et de la gendarmerie. En outre, les Français admettent connaitre de mieux en mieux ce secteur. Ils font aussi de plus en plus confiance à la sécurité privée.

Ce sont donc 50 000 agents de sécurité privée qui viendront soutenir les 49 000 policiers et gendarmes prévus pour le moment pour les JO 2024. Le coût prévisionnel de tout cela : 6 milliards d’euros.

Les nouvelles technologies à l’honneur

Autre acteur de l’organisation des JO de Paris : les nouvelles technologies. Un des enjeux du secteur de la sécurité actuellement est d’intégrer à ses pratiques ces nouvelles technologies. Ce sera le cas pour les JO 2024, qui verront en effet apparaitre toute une gamme de dispositifs innovants. La ville de Paris pourra donc profiter de systèmes de filtrage sans barrières, de la technologie de la reconnaissance faciale. La vidéoprotection sera aussi à l’honneur.

 

Les JO 2024 à Paris : une opportunité en or pour le secteur

Dans cette veine, les JO de Paris pourront devenir un symbole d’innovation et de qualité en termes de sécurité. La France est déjà avant-gardiste dans le domaine. Pour les dispositifs techniques, l’idée serait de développer une sorte de label « utilisé par Paris 2024 ». Cela deviendrait un gage de qualité d’une technologie ou d’une autre. De cette manière, les industriels feront de leur mieux pour être partenaire de l’évènement, lequel pourra ainsi disposer de matériels de haute qualité. Les JO 2024 deviendront une référence en la matière. Il faudra rapidement mettre en place une campagne de communication autour de ces enjeux d’innovation pour capter les meilleurs industriels. Réussir la sécurité des JO aura ainsi de grosses répercutions sur le secteur de la sécurité français.

Sécurité française, l’impossible adaptation au modèle israélien ?

Sécurité française, l’impossible adaptation au modèle israélien ?

Après la vague d’attentat subie entre 2015 et 2017, la question d’adopter le modèle de sécurité israélien en France revient souvent. Mais le modèle israélien est-il vraiment un modèle de sécurité adapté à la France ?

            Un modèle de sécurité potentiellement adapté aux risques terroristes français

Le modèle de sécurité israélien semble adapté à la situation française.  On observe en effet une évolution des risques terroristes presque similaire entre les deux pays.

Les attaques terroristes auxquelles Israël a été confronté ses dernières années ont vu leur mode opératoire évoluer constamment, selon David Khalfa, chercheur associé du think-tank IPSE. Dans les années 70, il y avait des attaques de fedayin (combattant palestinien). Puis les années 90 et les accords d’Oslo ont vu éclore les attentats-suicides. Les années 2000 ont été le théâtre des intifada puis des attaques à la roquette et aux missiles du Hamas et du Hezbollah. Aujourd’hui, on observe une recrudescence des attaques à la voiture-bélier et au couteau.

Cette évolution n’est pas la même en France, mais elle s’en rapproche. Dans les années 90, des attaques à la bombe ont eu lieu, puis des attaques kamikaze (attentats du stade de France…), des attaques à l’arme automatique (attentats de Paris, terrasses de café), jusqu’à des attaques au camion-bélier (Nice 2016) et au couteau (à Saint-Etienne-du-Rouvray). Cette similitude entre les évolutions des modes opératoires des attaques pousse à imiter le modèle israélien.

            Mais un modèle qui est difficilement adaptable en France

Si le modèle israélien semble convenir à la menace terroriste en France de nombreux experts préviennent que ce modèle rencontrerait de nombreuses limites en France. C’est le cas de Claude Moniquet, ancien agent de la DGSE.

Selon lui, on pourrait adopter certains éléments du modèle israélien. On pourrait notamment s’inspirer de leur utilisation des technologies et du big data pour déceler une radicalisation. Pour François Heisbourg, on pourrait aussi observer comment les israéliens gèrent légalement le retour au pays de ressortissants israéliens engagés dans une organisation terroriste. Mais selon eux, en aucun cas nous ne devrions adopter entièrement le modèle israélien. La raison est simple : Israël et la France n’évoluent pas dans le même contexte.

D’abord, « les deux pays sont complètement différents, par leur taille et par la cause des attaques » selon Claude Moniquet. En effet, les attaques terroristes ont une origine politico-religieuse en Israël (issue du conflit israélo-palestinien) et s’inscrivent dans un contexte de guerre. Alors que les attaques en France relèvent plus d’un « mix de problèmes sociaux et globaux » toujours selon Claude Moniquet. Ensuite, les sociétés israéliennes et françaises sont fondamentalement différentes. La société israélienne, confrontée au conflit israélo-palestinien depuis 70 ans, est très résiliante et joue un véritable rôle dans le modèle sécuritaire. Une grande majorité des habitants a fait 3 ans de service militaire et est capable d’intervenir lors d’une attaque. Le port d’arme est d’ailleurs autorisé. En France, la situation est différente. La société n’a pas ce rapport très pratique et direct avec la lutte anti-terroriste.

Le modèle israélien est plutôt un “laboratoire”

Ainsi, selon les experts, il faudrait s’inspirer du modèle israélien. Mais en aucun cas, il faudrait croire à l’utopie qu’il est adaptable à la France dans son entièreté. Yossi Kuperwasser, chercheur associé à l’Institut National de Contre-Terrorisme, résume très bien la situation. Israël n’est pas un « modèle », c’est un « laboratoire » dont peuvent s’inspirer les politiques français.

Le modèle israélien, nouvelle inspiration pour la sécurité française

Le modèle israélien, nouvelle inspiration pour la sécurité française

Après la vague d’attentat subie entre 2015 et 2017, la question d’adopter le modèle de sécurité israélien en France revient souvent. Mais en quoi consiste le modèle israélien de sécurité ?

            Du modèle new-yorkais au modèle israélien,

En politique, il s’agit souvent de s’inspirer de ce qui se fait de bien ailleurs. Ce précepte est particulièrement vrai dans le domaine de la sécurité. Entre le début des années 90 et le milieu des années 2000, le modèle New-Yorkais prédominait. C’était le modèle de la « tolérance zéro », initié par le chef de la police de la ville, William Bratton. Le Ministre Sarkozy s’est ainsi rendu à New-York pour rencontrer Rudolph Giulani, le maire de la ville pour discuter de ce modèle.

Après la vague d’attentats qui a frappé la France à partir de 2012, et en particulier entre 2015 et 2017, c’est le modèle israélien qui a le vent en poupe. Ce sont maintenant les experts israéliens que les politiques français visitent pour recueillir des conseils, à l’image de Christian Estrosi qui a rencontré Gilad Erdan, le ministre de l’Intérieur en 2016.

En effet, les résultats d’Israël, pays surexposé, dans la lutte anti-terroriste donne de l’attrait à son modèle. Qui mieux qu’Israël semble avoir les armes et les méthodes pour anéantir les terroristes ?

Quelles sont les méthodes israéliennes en matière de sécurité ?

Le modèle israélien repose sur l’anticipation et la rapidité d’intervention. On peut le résumer en 3 points, comme l’explique Olivier Hassid dans un article pour Contrepoints :

  • Renforcement de la sécurité des sites sensibles : barrages filtrants, agents de sécurité qualifiés, fouille des véhicules, surveillance vidéo dans les sites sensibles.
  • Utilisation de technologies sécuritaires : drones, robots, croisement de données de big data pour identifier des terroristes en amont…
  • Diversification du renseignement : renseignement technologique, cyberattaque, infiltration.

Ainsi, le modèle israélien inspire de plus en plus les politiques et les experts français de la sécurité. La question qu’il faut maintenant se poser est la suivante : ce modèle est-il réellement adapté aux problématiques françaises ?

La route du Rhum lancée à Saint-Malo impose de nombreuses mesures de sécurité

La route du Rhum lancée à Saint-Malo impose de nombreuses mesures de sécurité

Chaque grand évènement organisé en France nous rappelle que le contexte a changé. Les mesures de sécurité ont fortement évolué ces dernières années, notamment à cause des différents épisodes terroristes que le territoire a pu connaitre. Ainsi, le départ de la Route du Rhum à Saint-Malo cette année n’y fait pas exception.

La route du Rhum : un évènement de grande ampleur

Saint-Malo accueillera dès le 24 octobre le Village de départ de la transatlantique Route du Rhum. Les deux week-ends principaux, le 27-28 octobre et le 3-4 novembre, week-end du départ de la course, se montreront particulièrement agités. En 2014, pas moins de 800 000 personnes visitèrent Saint-Malo pour profiter des festivités organisées pour la transat, soit 16 fois la population malouine. En outre, cette 11eédition marque les 40 ans de la course, et propose la ligne de départ la plus grande de la course : 3 milles, soit 5,5km. Les navigateurs en route pour Pointe-à-Pitre vont donc rameuter du monde. Cela pose un problème de sécurité route du Rhum.

Des mesures de sécurité qui débutent dès maintenant

Le village d’accueil éphémère, de plus de 2km le long des quais, doit être prêt pour le mardi 23 octobre. Des mesures de sécurité sont déjà en cours, pour s’assurer que le village reste en l’état avant son inauguration mercredi. Ainsi, les adjoints de sécurité surveillent le village durant la journée, et des maîtres-chiens s’en chargent la nuit.

Des dispositifs de sécurité à la hauteur de la route du rhum

Le territoire français étant toujours en Vigipirate renforcé, la ville sera sous haute surveillance lors de l’évènement maritime. La sécurité routière est une des priorités, et 10 000 places de parking ont donc été aménagées pour l’occasion. Des chicanes ralentissent la circulation dans tout Saint-Malo. Cette année pour la première fois, des portiques de sécurité sont installés à l’entrée du village.

La sécurité sur terre, sur l’eau et en mer

Sur le terrain, la sécurité est fournie aussi bien par le département que par la région et l’Etat : gendarmes, policiers et CRS travailleront main dans la main. Deux sections de l’opération Sentinelle seront présentes. C’est en tout 350 à 400 personnes qui sont mobilisées pour garantir la sécurité des participants. Pour accéder au village, il faudra accepter de se faire fouiller. Des agents de sécurité privée viennent épauler la police. Les militaires seront sur place dès l’inauguration, le 24 octobre, sur terre comme sur l’eau. Quinze unités de la Marine Nationale, des Douanes et de la gendarmerie maritime seront présentes en mer. Un hélicoptère fourni par ces derniers balisera le ciel.

La sécurité du Grand Paris

La sécurité du Grand Paris

Les chantiers du projet pharaonique du Grand Paris ont commencé en 2018. Si le défi technique est immense, la question de la sécurité des chantiers est aussi très importante. Comment assurer la sécurité du Grand Paris ?

 

       La sécurité du Grand Paris, un enjeu financier immense

Le Grand Paris, c’est 200 km de lignes, la plupart souterraines, 68 gares, et plus de 300 chantiers au total ! Sécuriser un chantier comme celui-ci représente un enjeu considérable. L’enjeu étant d’éviter tout retard dans les travaux, qui engendrerait un surcoût potentiellement très grand sachant la taille du chantier. En effet, « un vol de cathéter, la dégradation d’une machine, entraînerait un retard des travaux, et un surcoût énorme sur ce chantier sensible » rappelle une société de sécurité privée travaillant sur le projet. L’enjeu est aussi de permettre aux équipes de travailler sereinement et donc efficacement sans se soucier des problèmes de sécurité. Enfin, pour ce type de travaux, les entreprises de BTP utilisent des machines et des matériaux de valeur. Ce qui peut susciter la convoitise des plus malveillants. Sécuriser les chantiers est donc bien un enjeu primordial du Grand Paris.

L’appui de la police pour assurer la sécurité du Grand Paris

Les responsables publics ont d’ailleurs demandé aux entreprises officiant sur le projet de faire un effort particulier sur la sécurité. La préfecture de police de Paris et la Société du Grand Paris ont notamment signé une convention en décembre 2017 pour la sécurité du chantier. Parmi les mesures prises, il y a notamment la mise en place de patrouilles de police autour des chantiers, du marquage électroniques des matériels de valeur et d’un référent sûreté sur les chantiers.

 

Un rôle très important pour la sécurité privée

Le rôle de la sécurité privée sera aussi très grand sur les chantiers du Grand Paris. Plus de 300 chantiers sont à sécuriser en tout, et fin 2019, 10 tunneliers seront en activité. Ce sont les sociétés de sécurité qui assureront les services de sécurité qui se décomposeront en deux volets. Il y a d’abord un volet concernant les systèmes de sécurité électronique. Un important dispositif de vidéo-surveillance sera mis en place. Le second volet consistera en le déploiement de nombreux agents de sécurité sur les sites de chantiers pour effectuer des rondes de surveillance.

 

En conclusion, la sécurité est un enjeu financier énorme pour les chantiers du Grand Paris. Un effort considérable sera fait. Si la police jouera un rôle particulier dans la protection des chantiers, les entreprises de sécurité occuperont aussi une place très importante. Encore une bonne nouvelle pour l’activité de la sécurité privée en Île-de-France.

La montée en gamme du secteur de la sécurité privée

La montée en gamme du secteur de la sécurité privée

On observe une montée en gamme de la sécurité privée. Une bonne nouvelle pour ce secteur dont la faiblesse des marges et des qualifications des agents sont les plus gros freins à la croissance.

De plus en plus de responsabilités pour les agents

La montée en gamme du secteur se fait de plusieurs manières. Elle s’explique d’abord par une extension des responsabilités des agents de sécurité. Premièrement, depuis le 7 octobre et la publication de 4 arrêts au Journal Officiel, certains agents de sécurité sont autorisés à porter une arme. On estime que cela concernera entre 2000 et 3000 agents. Ce seront les agents en charge de la sécurité de personnalités ou de sites sensibles qui profiteront de ces décrets. C’est une véritable avancée pour la sécurité privée. Les agents auront plus de responsabilités et de meilleures qualifications puisqu’ils bénéficieront d’une formation au maniement des armes.

On observe aussi une réelle dynamique d’élargissement des responsabilités des agents avec les projets législatifs du gouvernement.  Il prévoit en effet de confier aux entreprises privées des missions réservées auparavant à la force publique. Ce projet est entériné dans le rapport des députés Thourot et Fauvergue. Les agents pourront assurer la sécurité routière, le transfert de détenus non dangereux, et surtout pourront intervenir sur des petits délits. Là encore, c’est un pas déterminant pour la sécurité privée.

L’utilisation des technologies induit de nouvelles fonctions pour les agents

La montée en gamme du secteur se fait aussi par les technologies. C’est d’ailleurs sûrement par ce biais que les perspectives d’avenir sont les plus réjouissantes. En effet, les agents de sécurité utilisent de plus en plus des outils technologiques dans leurs missions. Détecteurs de métaux toujours plus poussés, utilisation de drones, connexion à des caméras intelligentes … l’agent de sécurité évolue avec beaucoup d’outils innovants. Cela suppose des agents qu’ils aient de meilleures qualifications. Ce qui induit la réalisation de marges plus grandes pour les entreprises, comme l’explique Pascal Pech, le président du SNES : « le recours aux technologies nous permet d’optimiser nos prestations, et de dégager des marges de manœuvre pour investir sans que le coût soit plus élevé pour les donneurs d’ordre ».

Cette montée en gamme est une bonne nouvelle pour le secteur de la sécurité privée

Les experts de Xerfi estimaient en juillet 2018 dans leur rapport annuel sur la sécurité privée que ce dernier souffrait gravement de la faiblesse de sa gamme, induite par la faiblesse de la qualification des employés. La montée en gamme qu’on observe actuellement est donc une excellente nouvelle pour le secteur. Secteur qui est d’ailleurs en pleine expansion et dont la montée en gamme laisse augurer de belles perspectives pour l’avenir.

Le port d’arme pour les agents de sécurité : quoi de neuf ?

Le port d’arme pour les agents de sécurité : quoi de neuf ?

Les nouveaux arrêtés concernant le port d’arme des agents de sécurité

La législation en vigueur concernant les autorisations de port d’arme pour les agents de sécurité vient encore d’évoluer. Le 7 octobre, quatre arrêtés du 28 septembre 2018 ont été publiés au Journal Officiel. Ces arrêtés viennent compléter le décret n° 2017-1844 du 29 décembre 2017. Ce décret modifie et étend l’autorisation du port d’arme pour les individus exerçant certaines activités de sécurité privée. Les agents de sécurité pourront, sous certaines conditions, avoir une arme sur eux.

Des centres de formation privés prennent de l’avance

Dans certaines régions de France, des centres commencent dès à présent à proposer aux agents des formations en tir. Par exemple, dans les Côtes-d’Armor, des agents soigneusement sélectionnés peuvent se former aux techniques de tir. Ces centres ont ainsi anticipé la parution des décrets relatifs au port d’arme des agents de sécurité privée. Pour le président du centre de formation Procom, situé en Bretagne, leur activité pourra ensuite leur permettre de proposer leurs agents aux forces de sécurité publiques, pour les aider à couvrir certains évènements. Cette décision va dans le sens des récentes évolutions dans le secteur de la sécurité, et vers une plus grande coopération entre sécurité privée et publique.

Des critiques inévitables

Naturellement, l’idée de plus d’armes en circulation en France soulève des critiques. Des policiers admettent avoir quelques réserves à ce sujet, car le port d’arme nécessite une formation et un entrainement quotidien. Cependant, cela ne faisant pas partie de leur mission première, la tendance au laxisme inquiète les forces de l’ordre.

En outre, armer ses agents représente un coût supplémentaire pour des sociétés qui n’ont pas forcément d’aisance financière. Les PME du secteur, par exemple, font déjà face à certaines difficultés. De plus, la culture de l’armement n’est pas encore développée en France. Les dirigeants mettront donc certainement du temps avant d’accepter ces nouvelles pratiques.